Le samedi 06 juillet, marquait la dernière activité du semestre du Projet d’appui à la protection des enfants et adolescentes déplacés internes traumatisés par le terrorisme dans la paroisse de Koubri. Organisée à l’école primaire publique de DIDRI, cette activité a mis en lumière les acquis, les difficultés rencontrées et le climat de cohésion sociale instauré grâce au projet.

Le projet, lancé pour protéger les enfants et adolescentes déplacés internes contre les pires formes de travail et l’exploitation, a trouvé son aboutissement temporaire lors de la cérémonie de clôture de l’école primaire publique à DIDRI. Le village, qui accueille des personnes déplacées internes marquées par le conflit dans leur localité, a vu en ce projet une lueur d’espoir pour ses jeunes. L’activité, qui s’est déroulée de 09h à 14h, a permis de dresser un bilan des réalisations du projet. Les témoignages des bénéficiaires ont été particulièrement émouvants. Les élèves ont exprimé leur gratitude, affirmant que leur réussite au Certificat d’Études Primaires (CEP) était largement due au soutien reçu.

« Avant ce projet, je n’avais pas l’espoir de réussir mon CEP. Grâce à l’aide des éducateurs, du programme psychologique et au matériel fourni, j’ai pu étudier dans de bonnes conditions et obtenir mon diplôme. » a confié un élève de la classe de CM2.

La communauté locale a également salué l’impact du projet, tout en exprimant le souhait de voir cette initiative perdurer. Pour le CVD du village, ce projet a apporté une transformation significative dans le village. Les enfants se sentent soutenus et en sécurité, et pour lui un avenir meilleur se dessine pour eux.

Bien que des succès notables aient été enregistrés, le projet n’a pas été sans défis. L’un des obstacles majeurs a été l’inaccessibilité du village à cause de l’état de la route, le non engagement de certains parents dans l’éducation de leurs enfants, le mythe de la population concernant certains droits des enfants (acte de naissance, mariage précoce…). Cependant, les sensibilisations sur la cohésion sociale et les droits et devoirs de l’enfant, le soutien psychosocial et la prise en charge des cas de traumatisme grave ont permis de surmonter de nombreux défis.

En dépit des difficultés, le projet a favorisé un climat de solidarité et de résilience au sein de la communauté de DIDRI. Les acteurs du projet et les membres de la communauté espèrent que cette initiative pourra être prolongée pour continuer à offrir de l’espoir et des opportunités aux enfants déplacés internes et hôtes.

Razak SANKARA